La France n’autorisera plus l’usage des néonocotinoïdes dans les champs de betteraves

Fin 2020, le Parlement avait autorisé le retour temporaire de ces insecticides, qui contribuent au déclin massif des colonies d’abeilles et sont  interdits depuis 2018, pour voler au secours de la filière betteravière dont les rendements avaient été drastiquement réduits par la jaunisse. La loi précisait que les dérogations ne pourraient être accordées, jusqu’en juillet 2023, que pour les semences de betterave sucrière.

La Cour de justice de l’Union européenne avait jugé illégales les dérogations octroyées pour l’usage des pesticides interdits.

Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a déclaré lundi 23 janvier qu’il n’y aurait plus de dérogation pour l’usage de ces insecticides sur les semences de betterave.

La France va respecter l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, rendu jeudi. Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a déclaré lundi 23 janvier qu’il n’y aurait plus de dérogation pour l’usage de ces insecticides sur les semences de betterave.

« Je n’ai aucune intention de balader les agriculteurs et en particulier ceux qui sont inquiets », a déclaré le ministre lors d’un point presse à Paris. Le gouvernement ne proposera donc pas une « troisième année de dérogation sur l’enrobage des semences de betteraves, c’est terminé pour cet élément-là, la décision de la Cour de justice (européenne) est suffisamment puissante pour ne pas instabiliser encore plus le système ».

L’arrêt de la Cour de Justice de l’UE jugeait illégales les dérogations octroyées à des pesticides interdits, lorsque ceux-ci sont appliqués en traitement préventif des semences – comme c’est le cas pour les néonicotinoïdes sur la betterave.

En France, le gouvernement avait rendu public, le 3 janvier, un projet d’arrêté autorisant à nouveau pour la campagne 2023 l’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des néonicotinoïdes, insecticides néfastes pour les abeilles et suscitant l’opposition de défenseurs de l’environnement.

Le texte était en consultation publique, en attendant l’avis du conseil de surveillance des néonicotinoïdes – boycotté par une association et un syndicat agricole qui estimaient le recours systématique à ces insecticides injustifié.

 

« J’ai convenu avec les représentants de la filière qu’on mettrait en place un dispositif qui permettrait de couvrir le risque de pertes qui serait liée à la jaunisse le temps qu’on trouve les alternatives dont on a besoin », a précisé Marc Fesneau.


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N°21/21- (9 août 2017) - Raisonner les traitements phytosanitaires pour la Protection des abeilles.
Même si il devient moins logique de traiter chimiquement, il y a toujours la possibilité d'employer des produits phytosanitaires mais en respectant la loi et en prenant des précautions pour respecter nos chères abeilles.
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